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La Salamandre, animal fantastique

  • evelyneay
  • 9 mars
  • 2 min de lecture

On la voit peu car non seulement elle hiberne : caves, galeries d'autres animaux, puits, grottes,... mais en plus elle préfère sortir pendant les temps d'après-pluie.


Elle se raréfie discrètement :

  • Du fait de la fragmentation de son territoire, la mortalité des adultes augmente : la multiplication des infrastructures routières compartimente ses territoires naturels et elle se fait écraser lors de ses déplacements saisonniers (elle apprécie le bitume chaud),

  • Ajoutons à cela les canicules et les crues, qui peuvent détruire une génération de larves en une seule fois,

  • De plus, en certaines régions, aux Pays-Bas, Belgique, Espagne, Allemagne, USA, elle est victime d'un champignon - Batrachochytrium salamandrivorans (Bsal) déclenchant la chytridiomycose, maladie qui provoque destruction de la kératine, si rapidement que la salamandre en succombe. Le taux de mortalité est de 99%.

    Ce champignon fut "importé" d'Asie, où il cohabite sans mal pour elles et depuis 65M d'années avec les salamandres locales. Le pathogène a été identifié formellement en 2013 en Europe (Université de Gand).


    Les tritons (crêtés, alpestres, ponctués) sont également touchés, moins dramatiquement. Par contre la maladie épargne grenouilles et crapauds.


Un comble donc d'être si vulnérable à ce champignon pour cet animal dont on étudie les capacités de régénération, par exemple d'une patte coupée (en quelques mois) : en effet les cellules à la surface de l’extrémité du membre sectionné se "réveillent" et retrouvent une capacité à se multiplier et à se différencier (cf. les cellules souches de l'embryon).


Revenons à ce qui la caractérise :

  • La salamandre a une bonne vision grâce à ses grands yeux noirs,

  • Et surtout un odorat très performant eu égard aux lobes olfactifs importants présents dans son cerveau.


Chose également remarquable, sa robe.

  • Car elle est unique pour chaque individu : il s'agit donc d'une signature comparable aux empreintes digitales de l'être humain.

  • On peut donc repérer, photographier (ou dessiner !) et reconnaître de manière certaine un individu grâce à cette cartographie corporelle.


Enfin, question reproduction, après accouplement sur la terre ferme, "notre" salamandre expulse sa ponte dans un ruisseau (sylvestre de préférence) sachant que les œufs éclosent au moment de l'expulsion du cloaque maternel.

Puis les larves passent un temps de développement certain dans l'eau, 2 à 3 mois en principe (en fonction de la nourriture disponible), avant de pointer le bout de leur nez sur terre après métamorphose complète (en moins de 2 semaines) :

  • perte de la nageoire qui orne leur queue, laquelle devient cylindrique,

  • remplacement des branchies par des poumons,

  • épaississement de la peau, laquelle se couvre de glandes toxiques : les parotides, situées derrière les yeux.


Creuse, Limousin, 25 février 2025
Creuse, Limousin, 25 février 2025
On distingue bien les parotides, derrière les yeux - glandes secrétant un liquide toxique à destination des importuns.   Creuse, Limousin, 25 février 2025
On distingue bien les parotides, derrière les yeux - glandes secrétant un liquide toxique à destination des importuns. Creuse, Limousin, 25 février 2025
Creuse, Limousin, 25 février 2025
Creuse, Limousin, 25 février 2025
Creuse, Limousin, 25 février 2025
Creuse, Limousin, 25 février 2025

Une robe différente et unique chez cette salamandre photographiée à Condrieu, en Vallée du Rhône, en mars 2014
Une robe différente et unique chez cette salamandre photographiée à Condrieu, en Vallée du Rhône, en mars 2014

De grands yeux noirs...  -  Condrieu, Vallée du Rhône, mars 2014
De grands yeux noirs... - Condrieu, Vallée du Rhône, mars 2014


 
 
 

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